𝐄𝐭 𝐬𝐢 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐫𝐞́𝐠𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐧𝐭𝐢𝐜𝐢𝐩𝐚𝐢𝐭 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐥𝐞 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐦𝐚𝐢𝐧 ?

Au cours des dernières années, la Tunisie a été confrontée à une intensification inédite des aléas climatiques : vagues de chaleur extrême, épisodes de sécheresse prolongée, inondations urbaines, recul du littoral, tempêtes de sable. Ces événements, autrefois rares ou saisonniers, deviennent plus fréquents, plus intenses, et plus coûteux.

🔥 +2,1°C de réchauffement moyen déjà observé en Tunisie depuis 1950

☀️ En 2021, Kairouan a enregistré un pic record de +50°C

🔥 D’ici 2050, le pays pourrait subir en moyenne +39 jours de canicule par an, et plus de +100 jours en 2100

🚱 En 2024, plus de 2 100 interruptions d’eau non planifiées ont été recensées

🌊 127 km de littoral tunisien sont déjà touchés par l’érosion

🏖️ 40 % des plages sont classées comme moyennement à très vulnérables

🌍 En 2024, la Manouba a enregistré la 2ᵉ plus forte augmentation mondiale du risque écologique

🏙️ Plus de 3 000 hectares de zones urbaines et industrielles sont exposés à la montée du niveau de la mer

Ces chiffres ne sont pas abstraits. Ils traduisent une fragilisation progressive de notre cadre de vie, de nos économies locales et de nos infrastructures essentielles.

Au cœur de cette vulnérabilité : les infrastructures.La majorité de notre parc bâti a été conçu pour un climat passé et les conséquences sont déjà visibles :

🔧 pannes en cascade,

💧 infiltrations et dégâts structurels,

📴 interruptions de service,

🏚️ affaissements localisés.

Ces « vulnérabilités invisibles » sont souvent le point de départ de pertes économiques majeures.

Face à cette réalité, l’adaptation devient une priorité nationale.

Bien que l’atténuation reste cruciale, l’adaptation aux impacts déjà irréversibles du changement climatique est désormais incontournable, en particulier dans les secteurs de la construction et de l’aménagement urbain.

Ce que la Tunisie peut (et doit) faire dès maintenant  est Insérer dans la réglementation tunisienne un article spécifique dédié à la résilience climatique des bâtiments civils, par exemple dans le décret n° 2024‑71 ou les cahiers des charges techniques nationaux.

🔹 Rendre obligatoire l’analyse climatique du site avant tout projet de construction

🔹 Adapter les conceptions techniques aux risques identifiés, selon les zones :

• canicule et surchauffe

• vents violents

• inondations urbaines

• sécheresse et instabilité des sols

🔹 Fixer des seuils de conception par région dans des référentiels à actualiser régulièrement

🔹 Exiger la justification des mesures de résilience dans les dossiers de permis de construire

Il ne s’agit plus d’anticiper un risque lointain. Il s’agit d’éviter l’effondrement progressif d’un système déjà sous pression.

🌍 La transition écologique tunisienne ne peut réussir sans une stratégie d’adaptation ambitieuse, structurée et intégrée à notre droit de l’urbanisme et de la construction.

C’est une condition de survie pour nos villes, nos services publics, nos économies locales… et pour les générations futures.

📬 Contactez-nous pour contribuer à ce chantier réglementaire et partager vos retours d’expérience.

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